Vers la fin d’un cycle,

L’univers obéit à des cycles, on parle de cycles cosmiques, selon la révolution des planètes. Du point de vue métaphysique, ces cycles cosmiques s’inscrivent dans une temporalité, ils définissent même notre temporalité : un an est le temps de rotation de notre planète autour du Soleil. L’humanité par son intrication à cette temporalité obéit aussi à des cycles.

Selon la cosmogonie Hindoue, l’Univers est cycliquement créé, détruit puis recréé à travers les 4 cycles du Maha Yuga qui sont :

– Le Krita Yuga 1 728 000 ans

– Le Tetra Yuga 1 296 000 ans

– Le Douâpara Yuga 864000 ans

– Le Kâli Yuga 432 000 anss dans lequel nous sommes.

Les évènements qui se produisent sur terre sont des indicateurs de notre position dans ce cycle.

Le positionnement de l’homme moderne qui oublie que son existence s’inscrit dans un cycle universel infiniment supérieur à lui, tend à prouver que nous sommes à la fin d’une période. En l’occurrence à la fin du Kâli Yuga. L’erreur principale de la modernité est de penser que l’homme est capable de dompter la nature et à travers elle l’Univers. Descartes, en chef de file des humanistes et son désir de se rendre maître et possesseur de la nature précipite notre humanité vers une aspiration à la divination. C’est à dire la volonté de remplacer l’absolu Divin en absolu humain. La négation que des principes supérieurs nous régissent illustre la fin de cycle. Le progrès est vu par nos contemporains un comme une ascension vers l’amélioration des savoirs, des relations humaines et des sciences. Le passé est vu comme quelque chose de dépasser et de moins enviable. Toute fois ce progrès n’est il pas que matériel et de ce fait peut-il avoir une finalité propre? Ou n’est-il qu’une simple création de besoins artificiels? Si le progrès ne représente qu’un développement quantitatif, notre époque est celle du règne de la quantité et de l’individualisme. Dans notre site le cosmique, l’idée de spiritualité est commune à toutes les doctrines métaphysiques traditionnelles, or au cours de ce cycle se produit à éloignement progressif du principe spirituel. L’histoire de l’humanité se résume à une matérialisation du monde, à une chute de l’essentiel vers le substantiel, du spirituel vers le matériel. Les cosmogonies antiques et leurs principes supra-matériel de l’Univers sont remplacés par le Big Bang et son principe matériel de l’Univers. Il y a une épistémologie matérialiste dans la science moderne.On s’occupe de corps donc de matière en lien avec la quantité, c’est-à-dire de ce qui est mesurable. Le matérialisme rejette tout ce qui est pas mesurable. Le règne du quantifiable et du rationalisme évince toutes intuitions qui se limite à savoir sans savoir. Mais la raison réduit le champs des connaissances quand elle devient sourde à l’intuition. Les grandes découvertes ne sont-elles pas nées de projections intuitives des découvreurs ? Matérialise et rationalisme conduisent naturellement vers l’individualisme qui coupe l’individu de toutes formes de transcendance. Sans Principe Supérieur l’individu est privé de tout moyen d’élévation. C’est l’oubli de l’être dans l’agir . L ‘agitation qui remplit notre corps de sensations et rend le spirituel superflu conduit à la dissolution de l’Être.

Conclusion : qu’est-ce que la fin de notre cycle humain si ce n’est la dissolution de l’Être ?

Béatrice