LE RENOUVEAU

En voilà un drôle de mot qui évoque le nouveau qui revient quand tout est nouveau tout le temps puisque tout est cycle, puisque ce qui a commencé finira, se transformera. Pourquoi cette marque de la répétition de la nouveauté ? Dans le mouvement de la vie qui change où chaque cellule se développe, vit, meure, se remplace, peut-être est-il nécessaire de se rappeler ce principe de l’éternel changement quand nous avons mis une distance entre nous, les cycles de la vie, de la nature. Le chemin n’est pas celui d’une ascension, d’une descente, d’une ligne droite ou d’un recul, plutôt celui d’une mutation fonction de l’environnement, tout le temps en marche, rapide ou lente, principe même de vie, d’adaptation, d’apprentissage, de possible.

Dans ce nouveau qui revient, l’énergie de vie se relance dans le cycle du changement, somme des influences et des enseignements passés, dans un mouvement de balancier offrant l’opportunité d’une autre direction. Comme une transition dans le grand calendrier du temps, un moment particulier dans une roue qui tourne, qui viendrait souligner la vie qui élève son énergie pour faire éclore ses potentialités et mettre en œuvre le cycle suivant.

Après l’hiver, temps de latence, de transmutation de la mort vers la vie, le printemps fait monter la sève comme un sang qui vient irriguer la nature vers l’irradiante énergie de l’été et qui décroîtra vers l’énergie concentrée de l’automne pour retourner à l’hiver.

Cette énergie de vie qui se renouvelle et s’élance contient en elle la puissance initiale qui permet la manifestation, ce quelque chose d’universel d’où l’on vient, cette source qui nous échappe, un mystère auquel se relier, un miracle à célébrer, une révélation à laquelle s’ouvrir. Il nous appartient de saisir la dimension de ce moment, de le rencontrer, d’impulser, de mettre en mouvement la direction qui célèbrera la vie au plus près de son étincelle.