Cela m’inspire de trouver en soi l’espace pour guérir d’une blessure qui ne rendra pas la vie stérile, grâce à la rencontre avec l’autre et à un potentiel qui est déjà là.  Cet autre crée l’émergence d’une possibilité différente, une rencontre féconde qui ne résume pas à la blessure, qui potentialise, ouvre des champs inexplorés. La vie ne se trouve plus réduite à un confetti, un territoire nouveau se propose. Non pas que la blessure disparaisse, le serrement du cœur revient comme pour mieux voir le chemin parcouru et puis il passe.

Quelque chose ne s’est pas rendu, l’impulsion de vie, prélude au regard de l’autre, reste une magie mystérieuse face au saccage. Comment cette impulsion a-t’elle pu s’étayer et persister ? De quelle nourriture même infime de l’amour a-t’elle tiré sa force dans univers qui en portait si peu ? Faut-il qu’il y ait déjà un tout petit terreau pour permettre un territoire ?

Le regard de l’autre dans sa fraternité humaine, dans l’ouverture du cœur propose un sens différent, fait émerger cette force qui devient un levier pour changer la direction, il devient alors possible de se mettre à l’ouvrage et de labourer autrement.

C’est cet espace de renouveau que nous les thérapeutes nous proposons de créer, une rencontre, un regard différent, une autre possibilité pour autant que la rencontre puisse se faire.