LES CYCLES DE LA VIE

Avant d’évoquer les cycles de la vie, il nous faut nous dédouaner de la notion de temps qui est une intégration intellectuelle de l’homme qui, dans sa grande intelligence, a vite compris que les événements perceptibles de la vie se reproduisent et sont cadencés. De cette façon sont nés les secondes, les minutes, les jours, les mois, les saisons, les années et des siècles et des siècles, et que nous croyons maîtriser le temps et que nous courons après… Pourtant, qui n’a jamais dit que le temps nous file entre les mains, ou que les heures passent comme des secondes ou encore que le temps est long lorsque l’on s’ennuie ? Il semblerait donc que la notion de temps soit très subjective… En effet, tout un chacun s’accordera à dire qu’une heure de torture est interminable alors qu’une heure passée dans l’amour partagé passe d’un claquement de doigts !

Les cycles de la vie sont d’une texture temporelle beaucoup plus subtile, à part peut-être ceux créés volontairement pour nous obliger à consommer : on parle aujourd’hui « d’obsolescence programmée ». Ainsi, lorsque vous achetez un appareil électroménager ou autre, il a une durée de vie déterminée, ce qui le voue à une défaillance chronométrée. De fait, si vous emménagez et que vous partez sur du neuf, inévitablement, 5 ans après (je ne suis pas formel sur le délai) vos appareils vont défaillir les uns après les autres ; il ne s’agira pas de la loi des séries ou d’un cycle de malchance, non… seulement d’un programme de commercialisation… Intéressant, à l’heure à laquelle nous devons consommer le moins possible pour sauver notre planète…Cela est un autre débat !

Les cycles obsolètes étant écartés, nous pouvons entrer dans le vif du sujet . À mon sens, le premier cycle auquel nous sommes assujettis est la vie elle-même dans sa dimension incarnée : tout d’abord la grossesse, ce moment primordial à l’intégration des données. Cette période est essentielle, c’est le cycle de la maternité, où nous préparons notre incarnation : des éléments transgénérationnels aux mémoires cellulaires, la grossesse est le premier cycle de la vie qui nous permet d’arriver sur cette Terre avec un ou des bagages plus ou moins lourds. En fonction de nos lignées, de notre Karma, mais aussi des événements au cours de la gestation également, la feuille de route sera plus ou moins légère… Arrive ensuite la naissance, instant de passage d’un milieu à un autre, de changement de plan amenant à la Vie terrestre.

Au cours de cette vie, une multitude de cycles vont se dérouler, de durées diverses et variées ; nous allons revivre les mêmes situations tous les ans, tous les 5, 7, 9, 10, 12 ans… et ces situations se répéterons tant que nous n’en aurons pas compris l’essence : un cycle est là pour nous faire évoluer, les événements se reproduisent ainsi de la même façon, avec les mêmes protagonistes ou pas, pour nous permettre de résoudre nos problématiques et faire évoluer notre Âme. Par conséquent, un problème résolu met fin à un cycle, et si tel n’est pas le cas, tous les laps de temps nécessaires, il se reproduira, peut-être avec une intensité plus importante pour nous inciter à le résoudre et nous aider à passer ce cap. Si, à la fin de l’incarnation, la ou les problématiques sont toujours présentes, ces cycles se transforment en Karma et s’élargissent sur un espace-temps inconnu de notre conscience.

Il faudrait alors regarder l’ensemble de nos vies comme avec une longue-vue, de très haut, et nous constaterions que chacune d’elles est constituée d’une série de cycles plus ou moins identiques que nous vivons tant que nous ne les avons pas réglés.

C’est la raison pour laquelle les cycles de nos vies nous les créons comme une redondance qui nous permet de comprendre et d’assimiler tant qu’elle a une résonance, un écho ; et dès qu’elle enfonce une porte ouverte, la redondance se dissipe et disparaît. Le jour de notre mort, le second état de changement de plan de notre Vie terrestre, notre état d’Âme découlera du travail effectué et de notre évolution et les cycles seront, ou ne seront plus si nous nous sommes allégés.

Alors comment s’alléger de ces cycles ? La conscience du « je suis créateur de ma vie » en est l’essence : si je pars du principe que je subis ces cycles et que je ne peux rien changer, je vais les reproduire indéfiniment jusqu’à compréhension et résolution de la problématique. S’attacher à être heureux est l’outil principal : si tout ce que je vis, je l’accueille comme un don du Ciel pour me faire évoluer et le dépasser, la Joie va prendre le dessus et les cycles se dissoudre les uns après les autres. De fait, lorsque, à l’aube de notre passage, la Joie et la plénitude accompagnent notre changement d’état, le cycle des incarnations n’a peut-être alors plus lieu d’être.

Est-ce cela que l’on appellerait l’Éveil ?