« Lâcher prise » ! Qui n’a pas entendu cette expression depuis quelques années ? Elle est un peu « à la mode », mais que signifie-t-elle exactement ? Le lâcher-prise est un concept qui va nous permettre de nous éloigner de tout contrôle, car telle est la difficulté que rencontre l’homme depuis des siècles et des siècles. Il veut tout maîtriser, il se croit supérieur et, dans son individualité, il pense pouvoir tout dominer. Cette notion d’absolu contrôle va humainement créer des dépendances et des interdépendances qui vont nous éloigner de notre réalité.

Lâcher prise va nous permettre de gérer avec beaucoup plus d’efficacité tous les obstacles que nous pourrions rencontrer ; cela passe bien évidemment par l’acceptation et le détachement, car le premier paradigme qui va nous permettre de lâcher prise passe bien par cette conscience du « tout est juste » même si à l’instant T cela ne nous paraît pas forcément être le cas. Il est évident que les choses inconfortables sont difficiles à accepter, mais si nous avons conscience que nous sommes créateurs de notre réalité, que notre forme de pensée est créatrice de cette réalité, nous sommes responsables de tout ce qui se passe, nous savons que nous sommes les auteurs de notre vie, que nous sommes nos propres maîtres…

Il y a une autre notion qu’il est important d’aborder dans le lâcher-prise, c’est que nous sommes tous Unité : si nous sommes en combat avec les autres, si nous sommes en lutte ou en opposition avec le reste du monde et le reste des formes de pensées, nous nous éloignons de la réalité, nous nous bloquons et nuisons à notre santé physique et mentale. Imaginez une goutte d’eau dissociée de l’océan : si elle lutte, si elle est en opposition avec cet océan, elle s’isole et va s’évaporer très vite, va s’épuiser, va consumer ses ressources à la vitesse de l’éclair et disparaître. Si cette goutte d’eau fusionne avec l’océan, elle va faire partie du tout et va pouvoir bénéficier de cette ressource universelle. Lâcher prise c’est ça ! C’est savoir faire partie du Tout et ne pas être en opposition seul(e) contre tous, contre tout…

Comment lâcher prise ? Peut-être en commençant par s’autoriser à Être et à laisser l’autre Être ; « je ne contrôle pas, je m’autorise ! » Il nous faut donc identifier ce que nous tenons et ce qui nous menotte, et trouver la clef pour se détacher de ses menottes. Bien entendu, il y a l’approche psychologique, les exercices de respiration, vivre l’instant présent, évidemment la méditation, le sport, la circulation énergétique, etc. En fait, tous les outils qui vont nous permettre de nous recentrer, de nous dépouiller de tout contrôle et de nous libérer de toutes tensions, nous amèneront à lâcher prise et à lâcher les pensées qui pourraient tourner en boucle. Attention, il ne suffit pas de faire un exercice par semaine pour se donner bonne conscience ! Vous l’aurez compris, il s’agit d’un état d’Être au quotidien et de se libérer chaque fois de cet ego qui veut venir nous polluer et, encore plus grave, polluer les autres si nous lui laissons le contrôle…

Toutefois, ne vous méprenez pas, le lâcher–prise ne signifie pas l’abandon, le laxisme, baisser les bras et laisser faire. Lâcher prise veut dire agir, se donner les moyens et surtout ne pas insuffler la limitation par des pensées de frustrations, de colères, de peurs, de contrôle, d’hypercontrôle, qui vont nous éloigner de notre vérité.

Lâcher prise c’est donc agir avec sérénité dans la Lumière pour soi, pour l’autre et pour l’Univers.

Le dalaï-lama nous dit qu’accepter ce n’est pas se résigner, mais que rien ne nous fera perdre plus d’énergie que de résister à une situation que nous ne pouvons pas changer. Ainsi, lâcher prise c’est simplement intégrer que vous faites partie d’un tout et que vous êtes acteurs de ce tout. Agissez bien et le Tout sera mieux ! Lâcher prise c’est se concentrer sur notre hygiène de pensées, car lutter vainement contre tout et rien, la colère, la peur et la rancœur nous épuisent.

Enfin, je voudrais juste vous laissez méditer sur le fait que lâcher prise revient à atteindre un état d’éveil, un état de conscience que toutes nos actions et que toutes nos pensées sont relatives à un monde extérieur, que notre éducation, nos connaissances aussi viennent d’un environnement externe, de fiction. Ce que nous appelons « l’état d’éveil » est en réalité aussi un état de rêves. Nous vivons dans une civilisation de croyances mises en œuvre et les choses ne sont pas forcément celles à quoi elles ressemblent. Telle Alice au pays des merveilles, ce que nous croyons être réel ne l’est pas forcément. Lorsque nous sommes réellement « éveillés », nous prenons conscience que nous sommes dans un monde de rêves construit par nos propres pensées.

Alors, PENSEZ BIEN !

Délio