Parfois, dans le tourbillon quotidien, je m’arrête un instant pour contempler mon propre corps. C’est fou à quel point on peut passer à côté de cette machine extraordinaire qui nous porte à travers la vie. C’est un peu comme si, dans la course effrénée, j’oubliais que je suis aussi un gardien de ce temple vivant.

On ne pense pas vraiment à cela tous les jours, mais notre corps, c’est comme une maison que nous habitons toute notre vie. Il fait des choses incroyables sans qu’on ait à y penser : il respire, il digère, il se régénère constamment. C’est un miracle silencieux qui se déroule à chaque instant.

Notre maître spirituel enseigne que le corps est impermanent, qu’il change constamment. C’est un peu comme si chaque jour était une nouvelle page de ce livre physique. Au lieu de s’attacher à l’apparence extérieure qui change, il y a une invitation à plonger un peu plus profondément. Ça me fait réfléchir à ne pas prendre tout trop au sérieux, car même ce corps, avec toutes ses bizarreries et imperfections, est en constante évolution.

Il y a quelque chose de libérateur dans cette idée de l’impermanence du corps. Ça me rappelle que chaque petite douleur, chaque sensation, c’est juste une partie de ce grand spectacle de la vie. Et, au lieu de lutter contre cela, peut-être que je pourrais simplement danser avec les rythmes naturels de mon corps, l’écouter un peu plus attentivement.

La respiration devient une sorte de fil conducteur dans cette exploration. C’est comme une danse entre le tangible et l’intangible, une connexion entre ce que je peux toucher et ce qui est au-delà. En prenant conscience de ma respiration, je me relie à quelque chose de plus grand, quelque chose qui va au-delà de la simple enveloppe charnelle.

Alors, dans ce voyage quotidien, je réalise que mon corps est bien plus qu’une coquille. C’est un compagnon de route qui m’offre la chance d’expérimenter le monde de manière unique. Et peut-être, en prenant un moment pour apprécier ce temple vivant, je pourrais aussi trouver une paix plus profonde, une sérénité qui va au-delà de l’apparence extérieure, dans la véritable essence de la vie.

Ainsi, dans la contemplation du corps, je découvre l’invitation à l’humilité, à l’attention pleine et à la bienveillance envers ce compagnon de voyage éphémère. Et si en embrassant le corps avec amour et respect, je m’ouvrais à la vérité profonde que dans cette enveloppe charnelle, réside la porte vers la compréhension de soi et la réalisation de la nature essentielle de la vie ?

Cathy Pascal