La vie la mort, la mort la vie, ce cycle vertueux … Que nous évoque la mort ?

Le recommencement, l’éternel recommencement. Et si la vie était juste éternelle à l’échelle de notre Âme ? Il est vrai que dans notre culture occidentale la mort est souvent, voire toujours, associée à la souffrance et on en a tellement peur qu’elle en devient un sujet tabou ; on veut absolument, et par tous les moyens, éviter la mort et parfois on en oublie même de vivre. Pourtant, comme le traduisent si bien les anglophones, « pass away », la mort n’est qu’un passage, ce n’est ni plus ni moins qu’un état vibratoire différent de celui que nous connaissons dans la matière, une continuité de vie. Il serait prétentieux de prétendre savoir ce qu’il se passe après la mort mais, forcément, il se passe des choses ; puisqu’il y a eu un avant la vie, il y a évidemment un après ! Comment puis-je être si affirmatif ? Il suffit, avec beaucoup de pragmatisme, de regarder notre vie et d’observer ce que nous avons appris concrètement et nous nous rendrons compte très facilement qu’il y a de nombreuses choses que nous n’avons pas apprises et que nous savons. Alors, elles viennent bien de quelque part ces connaissances ? Elles font donc partie de notre bagage et de ce cycle vertueux que j’évoquais au début de ce texte. Il y a des personnes, il y a des lieux, que nous avons la certitude de déjà connaître ; il y a des facultés, des dons, que nous avons qui n’émanent d’aucune instruction et qui nous viennent simplement de nos connaissances antérieures, aucun doute là-dessus puisque nous ne les avons pas intégrées dans la vie présente. Donc, s’il y a un avant il y a obligatoirement un après… La mort est souvent associée à la souffrance dans notre culture. Pourtant, dans bon nombre de cultures orientales, elle est associée à la délivrance, à la Paix, à la sérénité, à l’accomplissement. En effet, lorsque nous quittons cette terre, c’est que nous avons fini notre mission, quel que soit notre âge, quel que soit le moment de notre vie, quelle que soit la façon dont ça se passe, c’est que le moment de changement d’état vibratoire est venu et que notre mission terrestre est terminée. À nous de nous alléger vis-à-vis de la mort. Pour parler de ce que je connais en Inde, par exemple, pour l’avoir vécu, la mort représente la délivrance ; le défunt est entouré de linges colorés et brillants, on descend vers le Gange, le corps que l’on porte à la main en chantant en faisant des prières ; il n’est pas question de pleurer sur le corps car cela pourrait l’empêcher d’aller vers la Lumière et retarder l’élévation de son Âme. La mort représente le passage vers la divinité, vers la déité, si la vie a été accomplie pleinement. Ainsi, il m’a été offert de voir un Sâdhu, un jour, vénérer le corps d’une défunte remontée sur la berge du Gange car elle avait été foudroyée. Dans notre civilisation cela représenterait une tragédie. Pour ce Sâdhu, cette personne a été touchée par Dieu, son corps est donc devenu sacré et il lui fallait le conserver dans son temple car les reliques étaient saintes. Elles étaient sacrées car sa vie avait été abrégée par Dieu !!! Avouez que, à choisir, l’interprétation du Sâdhu est beaucoup plus légère que notre tragique drame du « foudroyé ».

Ainsi, tout est question de culture et le grand drame de la nôtre c’est la peur de mourir. La peur de mourir ? Pourtant la mort, dès notre naissance, est annoncée ; c’est la chose la plus naturelle du monde, comme la naissance, ce passage d’un état vibratoire à l’autre. Certaines personnes passent leur vie à avoir peur de mourir et passent à côté de leur vie à cause de cette peur Quel dommage ! Elles vont subir tous les fléaux de la société qui joue de cette peur de mourir pour mieux les asservir. La mort, comme toutes les peurs, à partir du moment où ça devient une peur, nous fait perdre la raison et ainsi nous faisons n’importe quoi, nous serions prêts à tout pour ne pas mourir. Pourtant, cette mort est si naturelle. Apprenons à bien mourir, la vie est tout aussi importante que la mort ! Ne perdez pas de temps à avoir peur de la mort, vous passeriez à côté de votre vie. Le plus important dans la vie c’est, le jour de votre mort, de pouvoir vous dire : « Je suis heureux de ce que j’ai vécu et j’ai accompli ce que j’avais à accomplir. » Ainsi, la mort est légère car elle a le goût de la mission accomplie, elle n’est pas frayeur, elle n’est pas torpeur, elle est simplement juste parce que j’ai accompli ma mission sur cette terre.

La vie devrait être vécue chaque jour comme si c’était le dernier, chaque seconde que vous perdez à avoir peur de quoi que ce soit, et de mourir notamment, c’est une seconde de moins que vous consacrez à vivre. Mis bout à bout tout, ce temps perdu peut gâcher une vie à avoir peur et,ainsi, nous empêcher d’accomplir ce qui devait l’être. Il est important d’avoir conscience que nous sommes créateurs de notre vie et que, certes, lorsque nous perdons un être cher, il y a le manque, il y a la tristesse associée, mais ce manque, cette tristesse, sont dans la matière et, pour nous qui restons sur cette terre, pour le défunt il n’y a que Lumière et Paix par rapport à l’état vibratoire de la matière puisqu’il est détaché de tout ce qui pouvait lui nuire : la douleur physique, intellectuelle, morale. Tout ce qui pouvait être inconfortable n’existe plus puisque l’inconfort n’est que de matière et que dans l’état vibratoire de l’Âme, dans sa pureté, seule la Lumière est le véhicule. Le corps est laissé à la matière car il ne nous est utile que sur cette terre. Lors de notre incarnation, tout l’art de vivre est d’allier justement notre spiritualité à la matière et d’accomplir la matière dans la spiritualité pour mener à bien cette mission de vie et pour permettre à notre Âme d’évoluer. Ainsi, lorsque nous avons conscience que la mort n’est qu’un état vibratoire différent de celui de la vie, lorsque nous perdons quelqu’un, nous pouvons l’accompagner dans la Lumière et non dans la souffrance,cette dernière étant, le meilleur moyen de le retenir dans la matière. L’aider à se libérer de cette matière permettra à son Âme d’être plus légère plus vite et ainsi nous serons plus légers plus vite et le défunt aussi….

Enfin, je vais à nouveau citer notre grand sage contemporain, Sa Sainteté le Dalaï-Lama : « Plus nous aurons donné de sens à notre vie, moins nous éprouverons de regret à l’instant de notre mort. »

« Alors, vivez si m’en croyez, n’attendez à demain : cueillez dès aujourd’hui les roses de la vie. » Certains reconnaîtront ce grand sage d’un temps un peu plus ancien…

Que ce mois de novembre nous fasse VIVRE de joie et d’AMOUR

Délio