La beauté,

Quelque chose du coeur est venu s’ouvrir en moi, un espace qui fait irruption où je me sens touchée par une sensation immédiate d’harmonie, d’unité particulière.
Des paroles, une idée, un agencement de couleurs, un tableau, un visage, un mandala, un paysage, une photo, un plat, une saveur, un instant partagé, … Je le vois, je le vis  avec mon référentiel, mon histoire, les normes de mon époque et de ma culture, mes yeux.
La beauté ouvre parfois une dimension sacrée, universelle comme si les forces de la création s’y trouvaient parfaitement agencées en cachette proposant une communion soudaine  à qui est prêt à la recevoir à ce moment-là.
Et dans la laideur même –  édictée par la culture, par l’époque, par la norme qui exclut pour mieux se valider –  il existe une forme qui touche autant que la beauté, qui vient parler de l’altérité, du différent. Les visions se complètent, comme l’ombre et la lumière.